Après des études en arts appliqués, Benoît Guillaume travaille un temps comme graphiste avant de se tourner entièrement vers le dessin. Entre film d’animation, bande dessinée, croquis, reportages, illustrations de presse, dessin pour le plaisir, auto-édition de ses carnets, son travail peut l’amener sur des terrains très différents. Il a souvent voyagé mais passe trop de temps à son atelier marseillais.

Les yeux Fayoum fait référence aux « portraits du Fayoum ». Peints dans l’oasis du Fayoum proche du Caire à la jonction entre l’empire romain et l’Égypte antique, ces portraits étaient insérés dans les bandelettes du sarcophage des défunts. Ces portraits laissent la trace d’un visage éternellement beau à travers les âges. Aujourd’hui, ils sont reproduits sur les murs de maisons du Fayoum par leurs habitants, qui leur rendent hommage et se situent dans une filiation, tout en regardant passer les passants. Les passants croisent ces regards de temporalités croisées, puis reprennent la route et regardent des paysages que tant d’autres ont traversés, avant. Est-ce qu’on traverse le temps comme les paysages ?

Cycles 2-3

L’heure égyptienne, Ed. Le port a jauni, 2023 (txt Romana Badescù)

Le café lui sert de départ, Ed. Le port a jauni, 2017 (txt Nathalie Bontemps

Sélection prix « Manuel Azaña » 2025 :

Les yeux Fayoum, Ed. Le port a jauni, 2024 (txt Romana Badescù)